Quand on pratique au quotidien ce que l’on appelle la négociation, il est utile de s’intéresser à des personnages célèbres. L’actualité politique est une série de discussions aboutissant à des accords plus ou moins réussis.
J’ai découvert cet article « quelle négociatrice êtes-vous ? » qui aborde la négociatrice au féminin à travers quatre femmes politiques remarquables : Angela Merkel, Margaret Thatcher, Aung San Suu Kyi et Simone Veil.
En quelques mots ce que ces femmes ont adopté comme style. Angela Merkel privilégie le dialogue tout en développant un art du compromis à l’allemande.
Margaret Thatcher passe en force (son fameux TINA There is No Alternative) tout en justifiant cela par sa légitimité politique et un idéal élevé. Aung San Suu Kyi dont le style est décrit comme fuyant a certainement voulu bien faire, et voulant faire trop de compromis elle a abouti à des compromissions et un manque de lisibilité de l’objectif. Enfin Simone Veil qui a préparé admirablement son argumentaire afin de convaincre un à un ses adversaires est décrite comme une main de fer dans un gant de velours (je trouve que cela s’applique à toutes ses femmes).
Un point important qui n’est pas abordé dans cet article c’est l’aspect culturel qui est déterminant pour comprendre ce qui est acceptable ou pas, ce qui peut être dit ou montré. A ce titre les allemands et leur culture du compromis ou les asiatiques et le fait de ne jamais dire non en face sont indispensables à connaître (je pourrais développer cela dans un article spécifique). Enfin y a-t-il des prédispositions féminines à la négociation ? la question mérite d’être posée.
Qu’en est-il du côté masculin ? L’actualité politique se rappelle à moi et la bataille pour l’unité à gauche permet d’analyser deux caractères en action. D’un côté Jean-Luc Mélenchon et de l’autre François Hollande.
Si le premier arrive en position de force, c’est aussi lui qui tire le premier. Il affirme (et affiche, quel coup de communication de maître !) son objectif en prenant à témoin le grand public et ses partisans. Ses adversaires sont obligés d’agir par réaction à sa proposition. Un basique quand on est en position de force et qu’on veut imposer son tempo et ses conditions.
Quant à François Hollande, après avoir été un très habile politicien, il excelle maintenant dans le déni de la faiblesse de son équipe. Il manque de précision et de profondeur, il a l’air perdu devant un scenario qu’il n’a pas anticipé, pris par surprise… passionnant de voir un ancien gagnant passer du côté des perdants, l’ego en prend un coup.
Je terminerai en soulignant quelques éléments qui à mon sens doivent être approfondis : développer son style, prendre en compte l’aspect culturel, connaître parfaitement le rapport de force et anticiper tous les scenarii possibles.
En bonus, il existe différentes méthodes pour bien se connaître : DISC, MBTI… Je détaillerai cela dans un prochain article